Pour conclure ma critique du premier opus de Viewtiful Joe, j’écrivais : « il y manque un mode pour deux voire quatre joueurs simultanément. Vous connaissez la maison : rendez-vous au volume deux ! ». Une prophétie pas vraiment miraculeuse, mais pour le moins réalisée. Viewtiful Joe 2 ressemble trait pour trait à son aîné, à ceci près qu’il accueille une « viewtiful » Sexy Sylvia.

Il singe tellement le premier épisode, d’ailleurs, que l’on jurerait parfois une version 1.5 ou un add-on (les 36 chambres en sont un bon exemple). Tous les rouages du jeu, ou presque, sont absolument identiques à l’opus précédent : même moteur graphique non amélioré, même gameplay à peine agrémenté de nouveaux mouvements. Les cinématiques, les ennemis classiques comme les boss sont, eux aussi, étonnamment similaires et n’oublient pas de looooongs bavardages.





La ressemblance est flagrante au point que les bugs d’affichage causés par les capes des personnages au cours des cinématiques n’ont même pas été corrigés. L’excellent Clover Studio a clairement torché ce second épisode en y intégrant seulement la belle Sylvia dans de nouveaux environnements (aux parcours peu inédits, pour ne pas déroger à la règle). À noter que sur la version testée, le jeu connaît des ralentissements qui, s’ils ne sont pas gênants, restent relativement fréquents.

Toutefois, et en dépit de tous ces reproches, VJ2 arbore toujours des qualités difficilement ébranlables : un sacré design, ce côté old-school définitivement charmant et le plaisir qu’il offre de jouer pour de vrai à la croix directionnelle, son scénario débile et le traditionnel sentai de fin, ou encore ses petites énigmes un peu tordues qui nécessitent de bien connaître les coups (et notamment les nouvelles possibilités offertes par Sylvia). Et puis le titre est toujours amusant, même s’il ne déclenche pas non plus l’hilarité.





Viewtiful Joe 2 ennuie mon verdict : il n’est vraiment pas assez original et a perdu en route tout l’effet de surprise, mais il est toujours aussi bon au point de faire passer des heures de jeu très agréables. Clover a finalement peut-être bien négocié le virage, en s’appuyant autant sur leur première création ; trop de changement aurait pu perturber le joueur. En l’occurrence, ils ne risquent pas de perdre qui que ce soit en route. Mais si troisième opus il y a, comme nous pouvons le supposer, de vraies évolutions sont à espérer.



De Gael : J’ai écrit cet article en témoignage de l’amitié que je voue à Sébastien / Raton et à son site. Lui-même nous a écrit un papier sur Sakura Tsûshin consultable à cette adresse, dans le cadre d’un cross-over qui s’inscrit également dans le cinquième anniversaire de Kanpai!. Longue vie à l’Éditotaku !

De Julien : Le petit cross-over ne pouvait être complet sans un petit mot de ma part. Je n'ai pas écrit l'article, mais qui sait, peut-être une autre fois. En attendant, je vous souhaite une bonne lecture. Et bonne continuation à Raton pour son site !