Nous avons tous ces moments où l'on croise plus con que soi. Les plus chanceux sont ceux qui n'en rencontrent pas tant que ça... non, attendez, y'a une couille dans le potage; si vous ne croisez pas beaucoup de gens plus cons que vous, c'est que vous êtes déjà vraiment con. Donc, vous avez de la chance si beaucoup de cons se trouvent sur votre chemin, et... ah non, si on est entouré de cons, ce n'est pas exactement une situation enviable. Que ceux qui arrivent à dénouer ce sac de noeuds se défoulent dans les commentaires, ils sont moins cons que moi et ont donc de la chance. Ou pas.

Aujourd'hui est un jour où raton-laveur.net a rencontré un con. Fidèles lecteurs de ce site, vous savez que des méthodes à la pointe de la guerre psychologique sont utilisées en ces lieux pour que votre expérience soit la plus dépourvue de cons possible.
Or, il y a 5 jours, une faille de sécurité a été repérée dans Nucleus et corrigée. Dommage qu'ils n'aient pas prévenu les abonnés à leur mailing-list, parce que voilà ce qui se passe dans ce genre de situation:
-Le logiciel Dushmoll 1.0 a un problème. Les auteurs sortent la version 1.1 en corrigeant le bug.
-La faille étant connue, les cons qui utilisent un clavier pour autre chose que baver dessus savent que tout le monde ne se mettra pas forcément à jour. Ils peuvent obtenir une liste, par exemple en allant sur Google pour rechercher "Dushmoll 1.0" et voir qui l'utilise.
-Ils exploitent l'erreur et se font ainsi passer pour de gros hackers 'achement forts.
Chronologiquement, ce qui s'est passé ici est arrivé assez vite: 13h06, un con ouvre un compte avec tous les droits sur l'Editotaku. 13h30, Legion s'en rend compte (et me prévient pas, bouuuh). 14h09, je me prends une taule sur un tournoi XSN à Top Spin. 14h53, Tehem m'envoie un mail. 15h14, Jack Bauer est en train de courir après un dangereux terroriste qui veut déclencher un holocauste biochimique. 16h13, Keul (qui avait déjà sauvé cet édito dans un épisode précédent) prend 3 secondes en main pour éliminer la menace et rétablir l'accès à qui de droit. 17h25, tout est rentré dans l'ordre. Conclusion: si vous avez vu quelque chose, c'était vraiment pas de chance.

Vous voulez savoir le plus marrant? L'abruti (un allemand qui a écrit en anglais, donc qui ne connaissait pas du tout le site avant aujourd'hui) qui a voulu faire le finaud se vantait dans un message qu'il avait bloqué l'accès Admin ("pour frimer un peu") et qu'il me le rendrait dans quelques jours. You lose, big boy!

Comme dit Keul, à qui je laisse le - long - mot de la fin: "Oui, c'est malheureux de nos jours de rencontrer ce genre de personnes, du caramailien qui a décidé de se lancer dans le hacking en suivant les mauvaises bases. Non seulement il nous prend pour de cons ("As you know, the site was hacked."), c'est un peureux, il ne veut pas qu'on s'énerve sur lui ("FEAR NOT..."), il ne semble pas vouloir faire de mal ("I have made backups...") et pense ne rien avoir fait ("i didn't spoil at al") à part avoir foutu son gros message en entête de tous les posts. De plus, il se prétend assez intelligent pour nous limiter l'accès à l'Editotaku pour qu'on n'enlève pas ses messages (aurait-il peur?) alors qu'on a encore le login/pass du compte de free... et il veut même pas qu'on s'inquiète ("So, no worries!") alors qu'il n'avais pas le mot de passe de raton(vu qu'il est crypté dans la base de données) et en plus, il donne des conseils IDIOTS (RatonLaveur, please change the password after i allow you to do it, keep it all secure.). En effet, il n'a pas eu besoin du mot de passe pour avoir accès, quel en serait donc l'interêt de le changer?
Raton adore flamer les grimauds; moi, j'adore flammer les noobs :) ."

En fait non, ce n'est pas le mot de la fin (n'empêche, bien joué Keul!). Je n'aime pas vous raconter les ennuis techniques qui rendent aussi palpitante la vie d'un otaku, puisqu'il y a bien d'autres aspects plus rigolos. Si j'étale ainsi ce piratage qui n'aura finalement presque pas affecté le site, c'est pour mieux souligner sa cause: un neuneu comme on en voit beaucoup, qui ignorait l'existence de r-l.net. Ce n'était donc pas une des nombreuses compagnies, personnes ou sites web que j'ai pu traîner dans la boue depuis deux ans. C'est pas merveilleux ça? Y'a de quoi être fier de ne pas faire de pub pour son site afin que le lectorat se limite à des gens que j'estime ou qui entrent dans le cercle au hasard d'une recherche sur le Wired...