(premier épisode avec Nintendogs, et tous les articles précédents sur Animal Crossing)

Dans Animal Crossing Wild World, il y a un bar où le tavernier est un pigeon fort bien élevé qui vous sert le café. Comme la plupart des personnages du jeu, au début, il vous parle à peine. Un peu comme dans la vraie vie, sauf que certaines personnes restent coincées à ce stade. Pour peu que vous sauvegardiez régulièrement pour ne pas vous faire agresser par une taupe, au fur et à mesure que vous prenez un café sur le zinc, Robusto (c'est le nom dudit pigeon barman) vous raconte sa vie. C'est mignon et ça en dit tellement sur l'ambiance de ce "jeu" ; si vous n'avez pas encore acheté un exemplaire à votre petite cousine, c'est ce genre de moments qui vous fait céder. Puis, quand ladite cousine devient une habituée de ses cafés si bien torréfiés et que vous ne regardez pas l'écran de la DS par-dessus son épaule, Robusto lui fait une proposition quelque peu indécente :


Hum, okay, c'est rien, ça doit être la faute à mon esprit perverti. Animal Crossing est un jeu innocent, demande un café bien noir, paie et casse-toi. Attends quelques jours avant de revenir, quand même.

Un mois plus tard



Ah en effet, je me suis toujours demandé comment il pouvait être aussi onctueux et EST-CE QU'IL VIENT DE ME DEMANDER CE QU'IL VIENT DE ME DEMANDER ?!



...



C'est comme si le jeu s'auto-censurait sous nos yeux. J'ai toujours considéré que la langue française était assez expansive pour qu'on puisse exprimer ses sentiments sans avoir recours à des smileys, qui ne sont que la solution bête et méchante de celui qui a la flemme d'écrire correctement ; ces frimousses ont été inventées pour abréger les saisies au clavier sur les conversations en direct, et devraient rester cantonnées à ces dernières. Mais là, franchement, O_o .